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L’abondante littérature consacrée à l’angio-IRM des artères coronaires (ARM coronaire) est inversement proportionnelle à l’usage pratique qui en est fait actuellement. Ceci résulte de plusieurs causes : 1) les performances opérationnelles (rapidité et robustesse pratiques) de l’ARM coronaire sont actuellement très limitées, 2) le coroscanner est un concurrent résolument plus efficace dans ce domaine et 3) en l’absence d’une bonne fiabilité pour la détection de sténoses significatives, les indications de la méthode sont marginales.
OBSTACLES A L’IMAGERIE DES CORONAIRES
Le défi de l’imagerie coronaire se heurte à des difficultés multiples : petitesse et tortuosité du réseau artériel, mouvement respiratoires du thorax, mouvement cycliques cardiaques, mauvais contraste vasculaire naturel par rapport au myocarde et aux franges graisseuses qui enveloppent les artères épicardiques.
Faible calibre et totuosité du réseau coronaire
L’illustration ci-dessous indique les dimensions normales des artères coronaires principales (MacAlpin ).
Mouvements respiratoires du thorax
Mouvements cycliques du coeur
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Mauvais contraste entre les artères et leur périphérie
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En l’absence d’injection de produit de contraste (image de gauche) le contraste entre la lumière coronaire et les tissus environnants est limité comparativement aux résultats obtenus lors du premier passage de gadolinium (image B, extraite d’une acquisition angio-IRM en apnée non synchronisée à l’ECG) .
APPLICATIONS DE LA CORO-IRM
ANEVRYSMES CORONAIRES
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Anévrysme géant de la coronaire droite (atteignant 9 cm de diametre), chez un patient de 79 ans. La majeure partie de cet anévrysme est thrombosé ; la lumière circulante étant bien mise en évidence par le vide (partiel) de signal en écho de spin (à gauche), par l’hypersignal systolique en ciné (au milieu) et le passage de gadolinium en imagerie dynamique de perfusion.
FISTULES CORONAIRES
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Fistule coronaire entre la portion proximale de la coronaire droite et l’oreillette gauche chez un patient de 59 ans ayant présenté des douleurs thoraciques. |
Autre exemple de fistule coronaire entre l’artère circonflexe et la grande veine coronaire se drainant vers le sinus coronaire qui est dilaté à 22 mm. Cette patiente de 70 ans était investiguée en raison d’une dilatation inexpliquée des cavités droites avec PAP systolique élevée à 50 mmHg sans antécédent d’embolie pulmonaire ni de BPCO.