Epaississement pariétal segmentaire
La mesure de l’épaisseur segmentaire s’effectue à partir des contours endocardiques et épicardique, généralement sur les coupes petit axe. La méthode du center-line (illustrée ci-dessous) est classiquement utilisée pour tracer les segments (cordes) perpendiculaires aux rebords endocardiques et épicardiques, permettant de déterminer les épaisseurs pariétales, ainsi que l’épaississement régional. Cette méthode décrite par Bolson (cf: Sheehan 1986 [1]) permet ainsi de mesurer de manière absolue les épaisseurs de paroi (entre endocarde et épicarde) et donc l’épaississement systolique segmentaire ainsi que le raccourcissement endocardique segmentaire ; elle a l’avantage ne pas reposer sur un point de référence central (barycentre) mais ne résout pas le problème délicat de translation ou de rotation éventuelle entre contour diastolique et systolique.
Exemple de détermination de l’épaisseur et de l’épaississement systolique segmentaire dans une coupe petit axe médio-ventriculaire chez une patiente présentant une cardiomyopathie hypertrophique septale asymétrique.
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Coupe petit axe médio-ventriculaire | Contours diastoliques | Contours systoliques |
Cartes polaires d’épaisseur diastolique et d’épaississement systoliques (images paramétriques) obtenues à partir de 5 coupes petit axe jointives chez cette patiente.
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Coupe 4 cavités de la même patiente | Carte de l’épaisseur diastolique | Carte de l’épaississement systolique |
On remarque sur cet exemple que les territoires septaux hypertrophiés (en bleu sur la carte d’épaisseur) sont également ceux qui présentent le moins bon épaississement systolique (en rouge sur la carte d’épaississement) ce qui traduit les conséquences fonctionnelles néfastes de la cardiomyopathie, avec perte régionale de la fonction systolique.
Raccourcissement endocardique segmentaire
Le raccourcissement segmentaire correspond au rapprochement de l’endocarde vers le centre du VG. Il traduit la contractilité régionale efficace, c’est à dire contribuant à l’ejection systolique du sang. Raccourcissement endocardique et épaisissement pariétal sont fortement corrélés mais quelques discordances peuvent apparaitre en présence d’une dysfonction systolique se manifestant sous forme de perte de l’épaississement systolique tandis qu’il persiste malgré tout un certain degré de raccourcissement segmentaire dans ce territoire, en raison d’un mouvement d’entrainement passif par les régions bordantes.
Comme pour l’épaississement segmentaire (ci-dessus), on observe un défaut de raccourcissement endocardique localisé dans le territoire septal hypertrophié (couleurs rouges sur la carte polaire).
Exemples d’analyse segmentaire post-infarctus
Infarctus antérieur
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Infarctus inférieur
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