Techniques d’examens

Quelle séquence ciné utiliser ?

Depuis le début des années 2000, les séquences ciné SSFP (TE 1.1/ TR 2.5) ont supplanté les anciennes séquences en écho de gradient (FL2D) car elles sont plus rapide, le rapport signal/bruit est nettement meilleur et les contrastes entre parois et cavités cardiaques sont excellents.

Cine en écho de gradient ‘classique’. Les contrastes sont peu prononcés entre les parois myocardiques (gris) et les cavités sanguines (gris blanc). Cine SSFP TrueFisp. Les contrastes sont plus nets entre le pool sanguin et les parois myocardique, de sorte que le tracé des contours endocardiques (manuel ou automatique) et plus facile.

Il importe toutefois d’insister sur le fait que l’aspect des structures differe significativement avec ces deux types de séquences. En effet, les parois myocardiques sont plus minces et les cavités sont plus larges en SSFP qu’en écho de gradient ‘classique’, ce qui signifie que les normes etablies avec une technique ne sont plus les même avec l’autre (voir tableaux de résultats plus loin).

Compromis à trouver pour une acquisition optimale…

L’acquisition d’une pile de coupe couvrant les volumes ventriculaires doit trouver un compromis entre des exigences contradictoires qui sont :

résolution spatiale suffisante en terme de largeur de pixel (dans le plan) et en épaisseur de coupe (qui conditionne le nombre de coupe requises pour couvrir les cavités cardiaques). On utilise typiquement une largeur de pixel de 1,5 à 2 mm et une épaisseur de coupe de 6 à 9 mm.

résolution temporelle entre deux images successives, suffisante pour saisir les instants où les volumes sont les plus grand (diastole) et les plus petit (systole). L’intervalle entre deux images ne doit pas dépasser 50 ms et etre si possible plus proche de 30 ms (surtout si le coeur est tachycarde).

Nombre et durée des apnées imposées au patient. Sur les meilleurs appareils actuels, trois à 4 apnées de 15 secondes sont suffisantes pour réaliser une volumétrie cardiaque complète.

Image:Screen_shot_cine3.jpg

Accélération : imagerie parallèle, partage d’écho, (ciné 3D) Avenir, 4D : kt-Blast, kt-Sense (24 coupes de 3 mm/30 ms en 16s)

Faut-il faire les ciné avant ou après gadolinium ?

En séquence ciné et surtout en SSFP, l’administration de gadolinium rehausse fortement le signal myocardique, ce qui attenue donc le contraste avec les cavités sanguines (cf: illustrations ci-dessous). Les contourages endocardiques sont ainsi rendus beaucoup plus difficile après injection de gadolinium.

4 cavités avant gadolinium 4 cavités après gadolinium Petit axe avant gadolinium Petit axe après gadolinium

D’après ces observations, il importe donc d’effectuer – autant que possible – les acquisition ciné destinés à la volumétrie cardiaque AVANT injection de gadolinium.

Deux restrictions s’opposent toutefois à ce principe :

1) le délai de 8 à 10 mn necessaire entre l’injection de gadolinium et la réalisation des séquences de rehaussement tardif correspond juste au temps requis pour faire les ciné destinés à la volumétrie cardiaque. Ce temps est précieux lorsqu’il s’agit d’optimiser le ‘débit patient’ afin d’utiliser au mieux une plage de vacation. Pour cette raison, et sachant qu’il sera ensuite plus fastidieux de post-traiter les contours ventriculaires, cette stratégie peut se défendre.

2) les ciné SSFP (mais pas en écho de gradient ‘classique’ FL2D) sont sensibles au rapport T2/T1 et la rétention pathologique de gadolinium dans le myocarde entraine un contraste tout à fait intéressant entre myocarde sain et lésion tissulaire éventuelle sur ces séquences ciné, ce qui peut également constituer un argument pour réaliser les ciné apres injection de gadolinium.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *