CM endomyocardique intéressant le ventricule droit
La fibrose endomyocardique peut également atteindre le ventricule droit (Paydar 2007 [1]) et peut prendre une forme pseudo-tumorale. On retouve la structure en 3 couches décrite précédemment (myocarde à l’extérieur, couche de fibrose endocardique au milieu et thrombus mural à l’intérieur).
Masse pseudotumorale tapissant l’infundibulum et entrainant une sténose de la voie d’ejection droite chez une patiente de 72 ans, en ACFA, admise pour défaillance cardiaque droite (cf: épanchement pleural persistant) et aux antécédents d’hyperéosinophilie. Noter l’intérêt du gadolinium (ligne du bas, comparativement à l’imagerie (cine SSFP) sans gadolinium (ligne du haut), pour révéler le rehaussement pathologique de la couche intermédiaire (non discernable du myocarde sain sur la ligne du haut). La biopsie a montré qu’il s’agit d’une fibrose endomyocardique associée à une thrombose murale.
Diagnostic différentiel avec des séquelles d’infarctus antérieur
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Découverte d’une exclusion apicale en échographie chez une patiente de 83 ans avec dyspnée d’effort. Le comblement apical également retrouvé en ventriculographie de contraste correspond à la présence 1) d’une couche de fibrose endocardique intéressant le tiers distale du VG (flèches vertes), avec rehaussement de signal post gadolinium (images PSIR à droite) et 2) de thrombi calcifiés accolés à cette couche fibreuse endomyocardique (flèches rouges). La coronarographie a montré une infiltration calcifiée à 70% de l’IVA proximale, ce qui pourrait ici faire discuter de possibles séquelles d’infarctus antérieur compliquées de thrombi muraux ; cependant l’absence d’amincissement myocardique ainsi que de dyskinésie segmentaire franche conduisent à considérer le possible diagnostic de fibrose endomyocardique (pas d’hyperéosinophilie au moment de l’examen et bonne évolution clinique ultérieure).