Péricarde/Distinction eau vs graisse

3eme MÉTHODE, EXCITATION SÉLECTIVE DE L’EAU OU DE LA GRAISSE

Les séquences d’excitation sélective de l’eau ou de la graisse sont basées sur la différence de fréquence résonance de ces deux types de tissus (tout comme la pré-impulsion Fat-sat décrite précédemment). Il existe un écart d’environ 220 Hz entre la fréquence de Larmor de l’eau et celle de la graisse, de sorte que les spins de l’eau et de la graisse sont en opposition de phase 2.2 ms environ après une impulsion d’excitation initiale.

Comme le montre le graphique ci-dessous, une impulsion de préparation, binomiale, est appliquée en début de séquence. Ce motif préparatoire comporte d’abord un première impulsion RF de 45°. Après un délai de 2,2 ms une deuxième impulsion est appliquée.

Image:Excitation_sélective2.jpg

– Si la deuxième impulsion fait 45°, les spins de la graisse seront basculés dans le plan transversal et deviendront ainsi inexcitables. Maintenant la séquence d’imagerie qui suivra cette préparation excitera uniquement l’eau (excitation sélective de l’eau).

– Si la deuxième impulsion fait -45°, les spins de l’eau seront basculés dans le plan transversal et deviendront inexcitables. Maintenant la séquence d’imagerie qui suivra cette préparation excitera uniquement la graisse (excitation sélective de la graisse).

Ce motif de préparation s’utilise également pour effectuer le tagging (marquage ou tatouage myocardique sous forme de lignes noires de saturation). Il peut s’appliquer à la plupart des séquence d’imagerie et notamment au ciné SSFP comme on peut le voir sur les animations ci-dessous.

Ciné ‘classique’, sans préparation spécifique. Il existe un décollement péricardique associé à une structure allongée à l’apex du VG Ciné SSFP avec excitation sélective de l’eau. L’épanchement péricardique est en hypersignal mais la structure coiffant l’épicarde de l’apex VG est maintenant en hyposignal Ciné SSFP avec excitation sélective de la graisse. Disparition du signal liquidien mais persistance de la structure apicale ce qui signe sa nature graisseuse, démontrant ainsi qu’il s’agit d’une frange graisseuse épicardique.

Autre exemple :

Image:didierj_es_tx.jpg
Hypersignal dans le sillon tricuspidien (flèche rouge). Noter l’atélectasie pulmonaire droite (fleche verte). Excitation non sélective. On retrouve une structure mobile sur l’épicarde VD, dans l’anneau tricuspidien. Excitation sélective de la graisse. Hypersignal du tissu épicardique dans l’anneau tricuspidien, signant sa nature essentiellement adipeuse.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *