Lorsque l’échocardiographie transthoracique est insatisfaisante et que l’on souhaite éviter l’ETO, le contrôle IRM peut être utile pour s’assurer de l’absence de shunt résiduel, par mesure directe sur la cloison interauriculaire ou par comparaison Qp/Qs. Le matériel métallique de la prothèse (Nitinol) entraine des artefacts de susceptibilité magnétique (flèches) mais ne constitue pas une contre-indication, quoiqu’il soit de bonne règle d’attendre une endothélialisation (2 à 3 mois) avant de faire l’examen IRM.
L’intérêt de cette méthode dans le suivi des dispositifs de fermeture transcutané, type Amplatzer, chez l’enfant, a été décrit par Lapierre 2003 [1]. Les débordements vers la veine pulmonaire supérieure droite et vers les veines caves supérieure et inférieure sont fréquents. Une déformation de la racine aortique et des valves aortiques étaient également fréquemment observés dans cette population de jeunes enfants (age moyen 4.5 ans), 19 mois en moyenne après l’implantation. Cependant, aucun retentissement fonctionnel significatif n’était observé dans cette étude.
En l’absence de fibrillation auriculaire un traitement anti-coagulant n’est pas indispensable après fermeture percutanée, sauf en cas de formations thrombotiques, plus aisément visualisées en IRM qu’en échographie à ce niveau.
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Formation thrombotique pédiculée développée sur une prothèse de fermeture septale Starflex, chez une patiente avec important athérome pariétal aortique (tête de flèche vertes).