Péricarde/Péricardite constrictive

ASPECT TYPIQUE DE LA PERICARDITE CONSTRICTIVE

Dans sa forme complète, les signes classiques de la péricardite constrictive sont :

– Épaississement péricardique localisé ou circonférentiel de plus de 4 mm d’épaisseur.

– Dilatation de l’oreillette droite et de la veine cave inférieure.

– Aspect ‘tubulisé’ du ventricule droit.

– Anomalies de contraction du septum avec fasseyement caractéristique (vibration avec aplatissement protodiastolique)

– Rigidité des contours épicardiques qui apparaissent comme ‘rivetés’, fixés à la ligne péricardique qui reste immobile ; les mouvements de contraction se faisant principalement par le recul de l’endocarde.

– Fréquent épanchement pleural associé.

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Coupes 4 cavité et petit axe en écho de spin T1 montrant un épaississement circonférentiel du péricard de plus de 4 mm Cine SSFP dans les mêmes incidences montrant l’hyposignal diffus du péricarde épaissiNoter l’épanchement pleural gauche

De surcroit, un hypersignal des feuillets péricardiques après injection de gadolinium a été décrit comme un marqueur d’inflammation vérifié en anatomie pathologique, en cas de péricardiqte constrictive (Ha 2006 [1]).

DIFFÉRENTES FORMES TOPOGRAPHIQUES DE PERICARDITES CONSTRICTIVES

Exemple de péricardite constrictive diffuse circonférentielle

Exemple de forme localisée aux sillons auriculo-ventriculaires

Exemple de péricardite calcifiée sans épaississement péricardique

Exemple de péricardite constrictive pseudotumorale

EPAISSISSEMENT PERICARDIQUE NE SIGNIFIE PAS CONSTRICTION…

Image:attention.jpg ATTENTION !

– Il importe de ne pas confondre les indices anatomiques et les conséquences fonctionnelles. Épaississement ne signifie pas constriction (et constriction n’impose pas forcément épaississement).

– En présence d’un épaississement péricardique, les signes cliniques congestifs droits (dont la forme la plus avancée est le syndrome oedémato-ascitique de Pick) et les résultats du cathétérisme montrant une égalisation des pressions entre oreillette et ventricule sont des signes de constriction.

– Le tableau clinique et les mesures de pression sont cependant identiques en cas de cardiomyopathie restrictive.

– La recherche d’un couplage ventriculaire pathologique en IRM apportera ici un indice déterminant pour le diagnostic de constriction et pour le diagnostic différentiel entre cardiomyopathie restrictive et péricardite constrictive.

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